Le maintien du niveau des rentes est une condition fondamentale
Cette affirmation est fausse. C’est le contraire qui est le cas, car le maintien du niveau des rentes est une condition impérativement requise pour tous les modèles de réforme. Aujourd’hui, quand des assurés qui n’ont qu’une assurance minimale partent à la retraite, en raison de l’espérance de vie plus longue, ils n’ont pas pu épargner suffisamment de capital pour subvenir à leurs besoins jusqu’à leur décès. Afin de pouvoir malgré tout verser les rentes jusqu’au bout, les caisses de pension doivent prendre l’argent qui leur manque chez les plus jeunes. C’est donc le système actuel qui fait que les jeunes doivent financer les rentes des retraités – et ce, non seulement dans l’AVS. Dans le deuxième pilier, une telle redistribution n’était toutefois pas prévue. Les assurés épargnant pour leur propre rente, la redistribution conduit à ce que ces derniers reçoivent moins d’intérêts et auront, en définitive, une rente moins importante. C’est la raison pour laquelle la réforme LPP 21 est nécessaire. Elle contribue en effet à rétablir l’équité intergénérationnelle.