Le modèle du Conseil national limite l’augmentation des rentes aux bas salaires

Cette affirmation est fausse. Les assurés paient, certes, davantage de contributions d’épargne, mais cet argent leur appartient toujours et génère chaque année un intérêt – il s’accroît donc. Il ne saurait donc être question de coûts. D’un point de vue économique, le modèle majoritaire de la commission du Conseil national est nettement moins cher que le projet du Conseil fédéral. Dans les deux modèles, des assurés qui, au fond, n’auraient à craindre aucune perte résultant de la réforme, bénéficieront de paiements compensatoires. Dans le modèle prôné par le Conseil fédéral, il y aura également une augmentation des rentes pour les assurés touchant de hauts salaires; le modèle du Conseil national, quant à lui, limite l’augmentation des rentes pour l’essentiel aux personnes touchant de bas salaires, et donc surtout des femmes. Les deux modèles garantissent qu’il n’y aura pas de pertes sur les rentes, mais dans le modèle du Conseil national, l’augmentation des rentes sera plus limitée. C’est important, car une extension des rentes dans le deuxième pilier doit toujours être financée par l’ensemble des assurés. Il est donc correct de souligner que le modèle du Conseil national coûte moins cher, et pourtant, accroît le niveau des rentes de nombreux assurés. Pour ce qui est du maintien du niveau des rentes, les deux modèles se valent, de même que pour les améliorations de la situation des bas salaires et des femmes.