Personne ne souhaite davantage de pauvreté
Cette affirmation est fausse. Avec le modèle qu’ils proposent pour la réforme du deuxième pilier, les partis bourgeois ont choisi une approche qui réduit nettement le «vol des rentes» des plus jeunes – au contraire du modèle des partenaires sociaux – tout en maintenant le niveau des rentes. Ils proposent d’utiliser pour cela les réserves spécialement constituées pour le financement des mesures compensatoires à l’intention de la génération de transition. Les syndicats, au contraire, ne veulent pas utiliser ces réserves, mais préfèrent opter pour des prélèvements salariaux généralisés, dont les salariés les mieux lotis qui n’ont pas besoin d’une augmentation de rente artificielle profiteraient également. Ils remplaceraient tout simplement la redistribution actuelle des plus jeunes vers les plus âgés par une autre. Pour les jeunes, la situation ne s’améliorerait pas. Les bas salaires subiraient des prélèvements salariaux trois fois plus élevés, seuls les plus hauts salaires auraient une rente encore meilleure que celle dont ils bénéficiaient déjà.
Source: Office fédéral des assurances sociales et Analyse de la situation économique de la population (voir également l’étude BAK)